Ces bonnes mauvaises herbes!

Ces bonnes mauvaises herbes!

Elles poussent à travers les craques des trottoirs de nos villes et villages en éventrant l’asphalte, pour se tenir debout, dans toute leur splendeur, devant brique et béton. Elles nous indiquent que le sol est bourré de minéraux (calcium, fer, etc.) selon où elles poussent. Elles font à la fois archives-lepost.huffingtonpost.fr rager Mosanto (l’amarante) et naître chez moi un profond bonheur lorsqu’elles se pointe le bout du nez. Je parle de ces plantes feuillues, ces légumes feuilles, comestibles, riches en valeurs nutritives et complètement rejetés par le commun des mortels parce que associés à des ennemis à éliminer. Et qui dit élimination d’une espèce dit, dans l’inconscient collectif, danger à consommer. Euh, pas nécessairement! C’est même tout le contraire…

Ces bonnes mauvaises herbes!

Nutritives mauvaises herbes

Ortie, plantain, chou gras, galinsoga, amarante, elles font partie du garde-manger de bien des herboristes et poussent naturellement et sans aucun effort, dans nos champs, comme les pissenlits sur la pelouse. Mais que fait-on du pissenlit. On l’anéantit. Plus on veut qu’il disparaisse plus il revient en force, amusant n’est-ce pas. Pourtant il est nutritif le pissenlit… C’est cette force que je ingérer et ne pas gaspiller. Malheureusement, plusieurs agriculteurs conventionnels utilisent des produits chimiques pour se débarrasser des « bonnes » mauvaises herbes, parce que considérés comme inutiles, même nuisibles et parce qu’elles prennent l’espace des « vrais légumes ». Mais c’est quoi un vrai légume? C’est celui qu’on connaît, qui est « safe » et qu’on étale chez IGA ou Lo-be-law? Sortez des lieux aux néons fluorescent et allez dans l’champ et vous découvrirez qu’un autre monde végétal et parallèle s’offre à vous, en symbiose avec votre petit body. Pour ceux qui suivent la saga « Saule » vous savez qu’elle carbure au chou-gras et à l’ortie depuis un mois…

Mauvaises herbes comestibles et permaculture

Chez nous, aux Jardins d’Ambroisie, on sourit et on est impatient de les cueillir, ces mauvaises herbes, pour en garnir notre assiette ou les étalages de nos marchés. Pourquoi? Le mot permaculture ça vous sonne une cloche? Laisser la nature produire naturellement sans avoir à semer c’est extraordinaire pour un fermier, un vrai cadeau de la nature. On serait fou de tout anéantir pour semer autre chose, et de ne pas profiter du labeur de notre mère nourricière. Voici quelques unes de nos préférées que vous retrouverez au marché et dans les paniers. N’hésitez pas à les demander à vos « pushers de greens » ;-), c’est comme ça qu’elles deviendront célèbres!

Ces bonnes mauvaises herbes!

Ces bonnes mauvaises herbes!

Ces bonnes mauvaises herbes!

Auto-cueillette?

Assurez-vous de connaître la plante et d’être certain à 200% que c’est une « mauvaise herbe » comestible. Cueillez seulement dans des endroits exempt de métaux lourds, de produits chimiques, loin des lieux contaminés. Rechercher les certifications biologiques en voisinage ou comme lieu de récolte.

Comment les conserver?

Nous les cueillons avec leurs racines. Elles sont alors beaucoup plus faciles à conserver dans un vase d’eau à température pièce sur le comptoir de votre cuisine. Changer l’eau chaque jour. Si toutefois elles avaient été débarrassé de leurs racines, conservez-les dans un sac à salade, perforée ou pas, au frigo.

Comment les préparer?

Retirer les grosses branches et garder seulement les feuilles et les jeunes tiges. Bien rincer et essorer puis cuisiner comme votre légume feuille favori.

Comment les cuisiner?

Si vous avez déjà cuisiné l’épinard, vous savez cuisiner le chou gras, l’amarante, l’ortie et le galinsoga. Sauté dans un peu d’huile, vapeur, bouillie. Certains les consomment crus, en salade ou smoothie mais à mon humble avis ce n’est pas la meilleure façon de les mettre en valeur. La cuisson même de quelques secondes, rend leur saveur complexe et leur goût aromatique. En potage, en soupe, en sauté, ajouté au cari de légumes, en tartinade et avec les sauces au beurre de noix. Si vous aimez les recettes thaï d’épinards aux arachides vous aimerez le chou gras ou l’amarante à l’arachide :).

Avec quoi les cuisiner?

Je les considère « sauvages » donc j’adore les agencer à différents champignons (cliquer ici pour saliver devant une baguette girolle amarante) et aux noix et/ou graines comme je l’ai déjà fait ici. Mais elles se marient à tous les légumes fruits; de la courgette, en passant par la tomate, l’aubergine ou le poivron. Essayez, vous ne pourrez vous tromper! Le persil, le thym, le basilic et l’ail leur vont à ravir!

Ces bonnes mauvaises herbes!

En terminant une tite tune du groupe amarante ?

La prochaine fois que vous rencontrez une mauvaise herbes sur votre chemin, souriez et dites merci!

Santé!

Auteur: MariÈve Savaria

Une citadine passionnée par la "vraie" nourriture. Essayez de délicieuses recettes pour les gourmets dans le monde végétal. MariÈve Savaria écrit pour ceux qui prennent soin de leur santÈ et de celle des autres !